Napoléon bâtisseur.



L'embellissement de Paris.


Un hiver à Paris sous le Consulat (1802-1803) p,30 - Johann Friedrich Reichardt - Tallandier – 2003


Bonaparte et son équipe s'étaient attelés à un projet qui allait se réaliser sur quinze ans: l'embellissement de Paris. C'est en effet dès le Consulat que furent lancés des travaux de prestige autant que des modifications utiles à l'amélioration de la vie quotidienne.

Pour les premiers, on citera pèle-mêle:
- l'agrandissement du Louvre (avec, en 1801, l'ordre d'y installer la Bibliothèque nationale),
- l'aménagement des places, ci-devant Royale devenue « des Vosges » (du nom du premier département à avoir payé ses impôts), de la Bastille ou Vendôme.

Pour les seconds, retenons:
- la création ou le développement des grands cimetières hors de l'enceinte (Père-Lachaise, Montmartre, Vaugirard).

A mi-chemin entre les deux objectifs rappelons:
- le percement des rues de Rivoli,
- des Pyramides,
- de Castiglione ou du boulevard Malesherbes,
- le début du développement d'un éclairage public digne de la grande ville,
- la création de trottoirs pour éviter aux passants d'être renversés,
- la construction de quais le long de la Seine,
- la réorganisation des abattoirs,
- la démolition des quartiers vétustes autour des Tuileries ou du Champ de Mars,
- l'amélioration de l'adduction d'eau (chaque Parisien ne disposait en 1800 que d'un litre d'eau potable par jour),
- la navigation de la Seine,
- la restauration de monuments
- et la création de grandes casernes en banlieue.

La Gazette de France du 4 avril 1802 n'avait pas tort de s'émerveiller: « De toutes parts, on édifie et on répare » et, quelques semaines plus tard: « A en juger par la multitude d'activités des travaux publics et particuliers entrepris dans la capitale, on imaginerait qu'il s'agit de la fondation d'une ville. On dirait que depuis un an, le gouvernement et les particuliers rivalisent de zèle pour l'embellissement de la capitale ».








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