Les lieux: les palais impériaux de la campagne de France. (2)


Vous pouvez agrandir toutes les photos en cliquant sur les images. Utilisez le retour arrière pour revenir ensuite à la page.



Montier en Der.


Napoléon établit ses quartiers au 35 rue de l'Isle, le soir du 28 janvier 1814.
Il y fut reçu par le général Rémy Vincent.






Orconte


Au château du Plessis, propriété de monsieur Le Blanc Bugnot, Napoléon établit ses quartiers le soir du 22 mars 1814.






Piney


Place de la Halle, la maison des Luxembourg appartenait en 1814 au maire, Monsieur Collin.
Napoléon y établit ses quartiers le 2 février 1814.

La vieille halle de Piney servit de remise aux équipages de l'Empereur, qui furent enlevés par un hardi coup de main des cosaques, puis repris par les Français.






Plancy-L'Abbaye


Napoléon s'installa au château le 19 mars 1814. C'était la propriété du comte et préfet Adrien Godard d'Aucour de Plancy.

On passe la passerelle et on arrive à l'entrée de la propriété privée. Personne cette fois pour nous permettre d'entrer. La personne qui nous a guidés a fait remarquer qu'en hiver il était possible de voir le château, mais qu'en été, vu les feuilles, on ne pouvait voir que le parc.






Herbisse


Napoléon séjourna au presbytère de la commune et fut reçu par l'abbé Richomme et sa bonne, Marie Hervet. Il occupa l'unique pièce. Après un repas "frugal et gai", il y passa la nuit du 27 au 28 février 1814.

On n'a trouvé personne pour nous renseigner ce presbytère.






MEMOIRES DES CONTEMPORAINS - Paris Bossange Frères, Libraires - Rue de Seine nº 12 - 1824



Le 27 février, Napoléon arrive vers midi à Arcis-sur-Aube ; il s’y arrête quelques heures dans le château de M. de La Briffe, son chambellan, pour donner le temps aux troupes de défiler, et de passer l’Aube. En sortant du pont d’Arcis, l’armée prend à gauche, et suit la route de traverse qui conduit à Sézanne.
Le soir, on bivouaque sur les confins des départements de l’Aube et de la Marne, non loin de la Fère champenoise ;...

Napoléon entre chez le curé du petit village d’Herbisse, et y passe la nuit.
Arrêtons-nous-y un moment avec le quartier impérial. Après les peines de la journée, la gaieté française jetait encore de temps en temps quelques lueurs sur le repos du soir : cette soirée d’Herbisse est peut-être la dernière de ce genre que je puisse mettre sous les yeux du lecteur.

Le presbytère se composait d’une seule chambre et d’un fenil : Napoléon se renferme dans la chambre, et y abrège la nuit par ses travaux accoutumés. Les maréchaux, les généraux aides de camp, les officiers d’ordonnance et les autres officiers de la maison, remplissent aussitôt le fournil : le curé fait les honneurs de chez lui, au milieu de tant d’embarras, il a le malheur de s’engager dans une querelle de latin avec le maréchal Lefèvre ; pendant ce temps, les officiers d’ordonnance se groupent autour de la nièce, qui leur chante des cantiques : le mulet de la cantine se faisait attendre ; il arrive enfin : on établit aussitôt une porte sur un tonneau ; quelques planches sont ajustées autour en forme de bancs ; les principaux s’y asseyent, les autres mangent debout. Le curé prend place à la droite du grand maréchal, et la conversation s’engage sur le pays où l’on se trouve : notre hôte a peine à concevoir comment ces militaires connaissent si bien les localités ; il veut absolument que tout son monde soit Champenois. Pour lui expliquer ce qui l’étonne, on lui présente des feuilles de Cassini, que chacun a dans sa poche ; il y trouve le nom de tous les villages voisins, et s’étonne encore davantage, tant il est loin de penser que la géographie s’occupe de pareils détails : les naïvetés du bon curé égaient ainsi la fin du repas. Bientôt après on se disperse dans les granges voisines : les officiers de service restent seuls auprès de la porte de la chambre où se trouve Napoléon ; on leur apporte leur botte de paille ; et le curé ne pouvant aller coucher dans son lit, on lui cède la place d’honneur sur le lit de camp.

Le lendemain matin 28, le quartier impérial part de très bonne heure : Napoléon était à cheval que le curé n’était pas encore réveillé ; il se réveille enfin, mais, pour le consoler de n’avoir pas fait ses adieux, il ne faut rien moins qu’une bourse que le grand maréchal lui fait remettre, et qui est l’indemnité d’usage dans toutes les maisons peu aisées où Napoléon s’arrête. Quittons le bon curé d’Herbisse et remettons-nous à la suite du mouvement de l’armée.



Merci à Diana


Histoire du Consulat et de l'Empire – Adolphe Thiers - Tome 17 – Livre 53 – p.433


Ayant expédié ces affaires si diverses et graves, Napoléon partit de Troyes secrètement, le 27 février au matin, franchit l'Aube à Arcis, et suivant de près ses colonnes, vint coucher à Herbisse, chez un pauvre curé de campagne, qui n'avait à lui offrir qu'un modeste presbytère, mais qui l'offrit cordialement, tant à lui qu'à son nombreux état-major. Après un repas frugal et gai on passa la nuit sur des chaises ou de la paille, comptant que cette nouvelle course sur les derrières de Blucher serait aussi fructueuse que la précédente. Tout le faisait espérer, et Napoléon sans présomption pouvait se le promettre.



Chavignon


Napoléon a séjourné à l'ancien Hôtel Saint-Pierre les 8, 9 et 10 mars 1814.



Chavignon, Aisne.
Ancien Hôtel Saint-Pierre où Napoléon établit son quartier général et où il coucha trois nuits lors de la bataille de Laon, le 9 mars 1814.
Pendant ce séjour, un soir qu'il essayait en vain de prendre un livre sur le manteau très élevé de la cheminée de l'hôtel, le général Petit, d'une stature plus haute que celle de l'Empereur s'empressa de le lui donner en disant: "Je suis plus grand que vous, Sire". "Dites plus long" répliqua l'Empereur.

Merci à LABRUYERE ALAIN qui nous a transmis cette reproduction de carte postale ancienne achetée à Chavignon lors d'une exposition sur L'Empereur.




Page 1 - page 2 - page 3




Recherche sur le site