Les lieux: l'île d'Elbe: sanctuaire de Monserrato.


Contrairement aux sanctuaires elbois, Monserrato a une origine bien précise. Son fondateur est le premier gouverneur espagnol de Longone, don Josè Ponce de León qui le fit construire en 1606. Le culte à la Vierge Noire de Monserrat est très vivace surtout en Catalogne et le gouverneur très fervent commissionna la construction du sanctuaire ainsi que la copie du tableau qui s’y trouve.
En 1616, terminant son service au fort, il légua les biens qu’il possédait dans l’île à des religieux afin que les rentes qu’ils rapporteraient puissent permettre de célébrer quotidiennement une messe dans cette chapelle.

Laissant momentanément l’Histoire, je me permettrai d’essayer de vous présenter ce magnifique endroit suivant les émotions qu’il me procura. Bien sur, chaque visiteur ressentira la féerie de l’endroit suivant les sentiments qui l’animeront à son contact.
La vallée, dans laquelle on peut entrer en voiture, est assez encaissée et profonde et ses flancs sont élégamment revêtus par une végétation vigoureuse et variée. À un moment donné, la route asphaltée s’arrête et la promenade devra se poursuivre à pied.
En regardant attentivement, on finira par apercevoir, au milieu de cette nature, la petite chapelle de couleur rosâtre qui se fond et se confond dans les teintes de la dolomie qui l’entoure. Sa vue réjouit, on la croit proche mais, les distances en montagnes sont traîtresses.




On débute par un chemin en terre battue qui donne faussement la sensation de facilité, mais qui entreprend, subtilement, à faire changer le rythme du marcheur, et, suivant l’âge, les jambes ralentissent et le souffle se fait plus rare.






Pour redonner force et espoir, la vue du clocheton dépassant des arbres, offre l’occasion de chercher le point de vue idéal à photographier, pour ne pas perdre la face et permettre ainsi aux bronches de reprendre leur souplesse.






Maintenant, le chemin prend un aspect plus rébarbatif et la montée se fait moins sympathique.
Au tournant en angle aigu, une céramique annonce la première station du chemin de croix qui en comprend officiellement quatorze. Le dernier tronçon du chemin vous fait miroiter la quatorzième station, il ne reste que quelques mètres à monter, mais quels mètres…












Pour que la mise au tombeau de Jésus ne devienne pas la vôtre, il y a une façon très simple de récupérer une certaine dignité et, un rythme vital plus recommandé pour achever le chemin de croix : un arrêt pour admirer le grandiose des lieux et l’humilité du petit monde qui s’y cache.














Enfin le but est atteint, la fatigue s’est volatilisée, le petit sanctuaire de Monserrato nous accueille avec l’ombre tamisée de sa terrasse et la vue imprenable qui s’ouvre devant nous.








Mais il faut redescendre et rejoindre ce petit trait grisâtre coupant le fond de la vallée, la voiture est là pour nous emmener vers d’autres intéressants endroits.







© Diana.



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