Les lieux: Brienne


La bataille


De Fulub, d'après la Campagne de France - éditions Hachette, 1936 - (auteur perdu avec la couverture du livre).

Le 1r janvier 1814 les coalisés pénètrent en territoire français. Napoléon, avec son génie militaire habituel, s'oppose avec de faibles moyens au déferlement de l'envahisseur, livrant la première bataille importante de la campagne de FRANCE.
Les troupes alliées se répandent rapidement dans l'est de la France, s'emparant des grandes villes les unes après les autres. Elles progressent d'autant plus vite que la démoralisation règne dans le camp français, notamment chez les grands subordonnés de l'Empereur.
Pour affronter ces trois armées ennemies fortes de 400 000 hommes Napoléon dispose d'à peine de 100 000 conscrits, les Marie-Louise et de soldats chevronnés. Aussi adopte-t-il une stratégie qui vise à vaincre l'un après l'autre les chefs alliés. Napoléon s'en prend d'abord à Blücher qui se trouve en pointe de l'avance alliée et progresse sur BRIENNE LE CHÂTEAU avec une armée de SILESIE rassemblant 80 000 hommes sous les ordres de York, de KLEIST, de SACKEN et de LANGERON. La bataille recherchée par NAPOLÉON se déroule à BRIENNE. L'empereur lance ses troupes à l'attaque en trois colonnes au fur à mesure de leur arrivée, à partir de 14h30. Malgré leur inexpérience les jeunes Marie-Louise montent à l'assaut, livrant de violents combats à l'adversaire. Ils parviennent à s'emparer du château et à entrer en ville. Une contre attaque prussienne réussit à déloger les Français de la ville pendant la nuit, mais les Marie-Louise continuent de tenir le château.
BLUCHER, s'il avait reçu des renforts, aurait pu renverser la situation et infliger une défaite aux Français dès le lendemain, 30 janvier. Néanmoins, ayant subi des pertes non négligeables, il décide de se replier vers TRANNES au cours de la nuit, dans l'intention d'aider SCHWAZENBERG. En s'emparant de BRIENNE, Napoléon bénéficie d'un répit provisoire. Ses pertes ont été assez fortes, avec notamment la mort du contre-amiral BASTE et des généraux DECOUZ et FORESTIER. Son infériorité numérique est toujours aussi criante.

Napoléon charge le lieutenant colonel BERNARD de porter l'ordre de marcher sur ARCIS-SUR-AUBE afin de couper la retraite de BLUCHER mais l'officier français tombe aux mains de l'ennemi qui se saisit du précieux document. De cette manière, le général prussien est averti de ce qui se trame et Napoléon ne peut tirer parti de l'effet de surprise.


Souvenirs d’un Grognard Belge – Colonel Scheltens – éd. Dessart, Bruxelles p.182

Je crois que l’affaire de Brienne eut lieu le 28 : elle était le prélude de la bataille de la Rothière : à 3 heures, elle était devenue générale, nous renouvelâmes trois fois l’attaque sur l’église et quelques maisons : les Russes occupaient le reste du village ; le carnage devint affreux ; nous perdîmes plusieurs généraux ; le combat se prolongea dans la nuit. Quel désordre ! quel pêle-mêle ! c’était affreux !
L’Empereur était méconnaissable, couvert de boue, presque sans suite, ayant l’apparence d’un fugitif en entrant dans Troyes. C’est à cette bataille que j’ai reçu la croix de la Légion d’honneur ; je fus décoré au bivouac à 11 heures du soir. C’était une belle journée pour moi, à 23 ans sous-officier dans la vieille Garde et décoré ! Il fallait avoir mérité la croix pour la porter, car nos camarades, dans le cas contraire, n’auraient pas souffert cette distinction si elle n’était pas bien donnée. Je ne veux pas faire illusion sur moi-même, je parle en thèse générale !
Nos troupes délabrées, que l’on ne pouvait presque pas rallier, vont encore, pendant quelques jours, contenir les efforts de l’Europe.



L'école militaire



L'école militaire où le jeune Bonaparte a fait ses études est transformée en musée qui évoque le passage de Napoléon en ses murs, mais également la campagne de France.


 
Ecole militaire
1776 à 1793
Sont sortis de cette école:
BONAPARTE
BOURRIENNE
PICHEGRU
DAVOUST
NANSOUTY
D'HAUPOUL
GUDIN
SORBIER
MARESCOT
LA BRETECHE
BRUNETEAU
VALLEE




La place


Statue de Bonaparte à Brienne - 2003
Pour ma pensée
Brienne est ma patrie,
c'est là que j'ai ressenti
les premières impressions
de l'homme.




Le palais impérial



Le château de Brienne fut le QG de Napoléon les 30 et 31 janvier 1814 ainsi que le 1r février, au soir de La Rothière.
La chambre de Napoléon est située au premier étage, juste au-dessus du salon.
Il y a encore des traces d'impacts des combats de 1814, dont un boulet encastré dans le mur.
Le château transformé en hôpital ne peut se visiter.






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Photographies: Pierre M. et Jiem - vidéo: Pierre M.






Rances


L'église, témoin de la bataille de Brienne, porte encore des traces de balles et de biscaïens.






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