Les lieux: Saint-Hubert

Pierre-Joseph Redouté, peintre de fleurs à la Cour de France (1759 - 1840)


A Saint-Hubert, en province de Luxembourg, l’on peut voir sur la place du Marché le buste de Pierre-Joseph Redouté surnommé le «Raphaël des Roses».


« En 1804, Pierre-Joseph Redouté est un peintre connu. Né à Saint-Hubert, en Ardenne belge, il est arrivé à Paris dès 1782 où il a commencé à travailler pour des botanistes, puis pour les « Vélins du roi » au Jardin des plantes, et enfin pour la reine Marie-Antoinette. Depuis 1802, il s’est beaucoup rapproché de Malmaison : c’est à lui, notamment, qu’on doit toutes les planches du livre de Ventenant consacré au Jardin de Malmaison, dont les premières livraisons ont été publiées en 1803. C’est à compter de cette date que Madame Bonaparte commence à lui passer des commandes de peintures de fleurs.

En juillet 1804 -l’Empire est déjà proclamé- Redouté achète, pour la somme de dix-huit mille francs, à Fleury, un hameau de Meudon, une propriété de campagne, y compris un terrain et une petite orangerie. Il s’y installe en 1805 et y aménage un jardin pour lequel l’Impératrice lui fait donner graines et plantes rares. Il y crée également un jardin dans lequel il écussonne, bouture et sème : une partie des variétés qu’il peint pour son ouvrage sur Les Roses proviennent de son propre jardin. (…) Enfin en 1805, il est officiellement nommé « peintre de fleurs de l’Impératrice ».


Il est difficile de préciser la date à laquelle Redouté commence à peindre ses Roses (…) A partir de 1800, il en donne trois belles illustrations dans l’ouvrage que le botaniste Pierre Ventenat consacre à la description des plantes nouvelles et peu connues cultivées dans le jardin de J.M. Cels (…) Puis il continue à en peindre à Malmaison, mais l’entreprise, à ses débuts, s’étale sur plusieurs années. C’est seulement après le divorce de l’Impératrice que le projet prend réellement forme (…) En 1813, Redouté et Thory, botaniste amateur, travaillent plus que jamais à ce projet (…)

L’ouvrage de Redouté, intitulé Les Roses, ne sera finalement publié qu’après la mort de l’Impératrice, entre 1817 et 1824, c’est-à-dire sous la Restauration. »


Extrait du livre de François Joyaux « Les Roses de l’Impératrice aux Editions Complexe 2005 p63-p65








© Loïc


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