Chronologie: Le retour des Cendres (1).


Les participants français


Extraits de Sainte-Hélène - Octave Aubry - Flammarion 1935 - p.306-307



Du premier jour, Louis-Philippe avait désigné son troisième fils, Joinville, pour diriger l’expédition. Ce marin de vingt-trois ans, barbu et joyeux, ne se montra point autrement satisfait. Il lui coûtait d’aller chercher à bord de sa frégate l’ennemi des Bourbons. On lui adjoignit, au titre de commissaire du gouvernement, le jeune comte de Rohan-Chabot, secrétaire d’ambassade à Londres.
Comme ils l’avaient fait dans son désastre, ceux qui survivaient des compagnons de l’Empereur furent invités à venir entourer leur maître dans son retour triomphal.

Tous sauf Montholon. Réfugié à Londres, au côté de Louis-Napoléon, il s’embarquait dans une autre aventure, qui le conduirait à la folle équipée de Boulogne et à la prison de Ham.

Sauf Las Cases aussi, infirme, aveugle et bien près de sa fin (il devait mourir deux ans plus tard). Son fils Emmanuel, à présent député et conseiller d’État, le remplacerait.

Bcrtrand avait aujourd’hui soixante-sept ans. Sa femme était morte (en 1836). Blême, cassé, triste et las, il vivait retiré à Châteauroux, inquiet des folies de ses fils. Il demanda d’emmener le cadet, Arthur.

Gourgaud avait vieilli ; ses favoris grisonnaient. Mais il portait toujours haut la tête. Il avait gardé son caractère emporté, droit et jaloux. Ce retour de l’Empereur l’enivrait. Il souleva aussitôt des questions de préséance et ne voulut céder le pas qu’à Bertrand.

Marchand les rejoignit à Toulon où se préparaient les deux navires désignés pour l’expédition, la frégate la Belle-Poule et la corvette La Favorite. L’ancien valet de chambre de Napoléon atteignait maintenant la cinquantaine.

Antommarchi, O’Meara, Buonavita et Vignali étaient morts.
Le docteur Guillard et l’abbé Coquereau furent choisis pour les remplacer.

Avec eux partirent Aly, Pierron, Archambault, Noverraz et Coursot.



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