Chronologie: le vol de l'Aigle: Lyon.




Lyon.


Le départ de Lyon du Comte d'Artois


Au matin du 10 mars, à Lyon, le Comte d'Artois passe en revue les régiments qui se murent dans un mutisme hostile. Il s'acharne durant plusieurs minutes sur un vieux sapeur du 13e régiment de dragons.
Mac Donald relate cette anecdote dans ses" souvenirs ": "Le prince s'approcha d'un vieux sapeur décoré, lui parla avec bonté, le loua de son courage dont il portait la preuve sur sa poitrine. Le dragon, que je vois encore, les yeux fixes, la bouche béante, resta impassible. Son colonel et plusieurs officiers qui criaient avec nous "vive le roi" l'appelèrent par son nom, l'exhortèrent, le pressèrent. Il resta inébranlable".
Le frère du Roi se tourne alors vers le général BRAYER, commandant la garnison de Lyon, et lui dit "Il n'y a plus rien à espérer " puis il s'en va avec sa suite de gentilshommes, un seul garde national à cheval daignant l'accompagner. Le général BRAYER lui envoie ensuite un détachement de ce même 13e régiment de dragons pour lui servir d'escorte.
Dans ses mémoires, FLEURY de CHABOULON raconte que l'Empereur fut ému de la fidélité du garde national. "Je n'ai jamais laissé, dit-il, une belle action sans récompense" et il le nomma membre de la légion d'honneur.
Marchand réfute la version de Fleury de Chaboulon et écrit que Napoléon "approuva intérieurement sans doute le garde à cheval qui avait accompagné le prince, mais qu'à Sainte-Hélène, il déclara n'être pas vrai, comme on l'a écrit, qu'il ait demandé à le voir et qu'il lui ait donné la croix."
Fulub.









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