Les Acteurs




Les acteurs - Les militaires - Les civils - Les contemporains.



A

Antommarchi, Francesco
Morsiglia, 5 juillet 1789 - Santiago de Cuba, le 30 mars 1838.

Arnott, Archibald (1772 - 1855)


B

Balmain, Alexandre Antonovich (1779 - 1848) - Comte Ramsay de, diplomate russe d'origine écossaise.
A partir de mars 1813 il participe aux campagnes contre l'Empire français. Pendant l'occupation de Paris il assure les relations entre les armées russe et anglaise. Le tsar le nomme commissaire à Sainte-Hélène où il arrive le 17 juin 1816. Il ne rencontre pas Napoléon mais ses rapports, publiés en 1897, sont intéressants et mesurés, émaillés d'un humour qui ravissait les chancelleries européennes.
En avril 1820, Balmain se marie avec l'aînée des deux filles issues du premier mariage de Lady Lowe. Le couple quitte l'île le 8 mai 1820. Le comte de Balmain deviendra aide de camp du tsar puis poursuivra une carrière diplomatique.


Bathurst, Henry (1762 - 1834) - Comte, homme politique.
D'une famille de diplomates britanniques, secrétaire d'Etat à la Guerre et aux Colonies du gouvernement de Lord Liverpool. Ardent partisan de la lutte contre les idées propagées par la révolution française, personnellement hostile à Napoléon, Bathurst estime que le choix de Hudson Lowe pour le poste de gouverneur à Sainte-Hélène est particulièrement judicieux et il ne cesse de lui adresser des instructions très détaillées que Lowe se fera un devoir d'appliquer scrupuleusement sans tenir compte de la situation locale. Tenu informé de l'évolution de l'état de santé de Napoléon, Bathurst donne au compte-gouttes à Hudson Lowe, des directives pour apporter aux conditions de détention des assouplissements dont le malade n'est guère en situation de tirer profit. En 1820, il prescrit que, en cas d'issue fatale, le corps du général Bonaparte soit inhumé à Sainte-Hélène.
Secrétaire d'Etat aux Colonies jusqu'en 1827, Lord Bathurst, personnage de l'ombre, est certainement - beaucoup plus que Hudson Lowe - le véritable responsable de la fin misérable de Napoléon à Longwood.


Bertrand , Henri-Gatien, comte, est né à Châteauroux (Indre) le 22 mars 1773 et y décédé le 31 janvier 1844.
Entré à l'école du génie de MEZIERES en 1793, il fait toute sa carrière dans l'armée du génie. En 1797, il rallie l'armée d'Italie où a lieu son premier contact avec le général Bonaparte. Il suit Bonaparte en Egypte. Il prend part, le 21 juillet 1798, à la bataille des Pyramides (division Bon), est nommé chef de bataillon. Le 7 août, il assiste à la révolte du Caire sans se douter que sa plume enregistrera un jour, à Sainte-Hélène, sous la dictée de l'Empereur, tous les incidents de cette campagne d'Egypte.
Il est promu aide de camp de l'Empereur le 7 mars 1805.
Il participe à la campagne d’Autriche, se distingue à Austerlitz. On le retrouve à Iéna, Spandau, Dantzig, Valladolid, Bayonne, Essling, Lutzen, Bautzen, Leipzig.
Il est nommé comte d’Empire, le 19 mars 1808.
Il est nommé grand maréchal du Palais en remplacement de Michel Duroc, le 18 novembre 1813. Il est à l'île d'Elbe, à l'île d'Aix, à Sainte-Hélène.
Condamné à mort par contumace (mai 1816), le grand maréchal, modèle de fidélité, partage la relégation de son maître, durant les cinq ans et dix mois de la captivité. Rentré en France, il est réintégré dans son grade en octobre 1821.
En 1840, il accompagne le prince de Joinville à Sainte-Hélène et rapatrie les Cendres de l'Empereur. Il préside à leur sépulture aux Invalides, et après une carrière aussi bien remplie, s'éteint à Châteauroux, dans son hôtel particulier, aujourd'hui transformé en musée municipal.
Le 5 mai 1847, vingt-sixième anniversaire de la mort de l'Empereur, son corps est transféré aux invalides et inhumé près du tombeau de Napoléon.
Son nom figure sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile.
Donation au comte Bertrand


C

Castlereagh, Robert Stewart (1769 - 1822) - Vicomte, homme politique.
Originaire d’Irlande du Nord, il entame très jeune une carrière parlementaire qui le conduit au gouvernent. En 1805, il est ministre de la Guerre et des Colonies. À compter de mars 1812, il est ministre des affaires étrangères du gouvernement tory de lord Liverpool et, à ce titre, joue un rôle majeur dans la chute de Napoléon. Faisant couler à flot l’argent britannique au profit des armées alliées, il mène une lutte à mort contre l’Empereur, s’opposant en 1813 à tout projet de paix permettant le maintien de Napoléon sur le trône. Froid, hautain, intransigeant, il persuade Metternich de poursuivre la lutte sur le sol français jusqu’au renversement de l’Empire. Absent lors du traité de Fontainebleau, il n’approuve pas le maintien du titre d’Empereur et la souveraineté sur l’île d’Elbe. Au congrès de Vienne, Castlereagh joue un rôle majeur dans la réorganisation des États allemands, tout en protégeant les droits de la France sur la rive gauche du Rhin. Après Waterloo, il s’oppose avec Wellington au maréchal Blücher qui souhaite un rapide procès de Napoléon et une exécution tout aussi expéditive. Au congrès de Paris, face au roi de Prusse enclin à préconiser la mise à mort de Napoléon et aux hésitations du tsar, il s’allie à l’empereur d’Autriche pour imposer la détention perpétuelle. Dans un premier temps, il songe seulement à une forteresse d’Ecosse ou à une île proche de l’Europe. Mais lord Bathurst, son secrétaire d’État aux Colonies, lui démontre les inconvénients d’une telle solution et propose la déportation à Sainte-Hélène, solution qui reçoit l’assentiment des Puissances alliées. Dès le 24 juillet, la décision est prise, la Grande- Bretagne s’engageant à prendre tous les frais à sa charge.
Pendant cinq ans, il rejette avec mépris toutes les sollicitations tendant à adoucir le sort du captif et, au congrès d’Aix-la-Chapelle en novembre 1818, veille au maintien du statu quo, faisant entièrement confiance à Bathurst pour la sécurité de la détention. Violemment attaqué par le parti libéral dont l’influence croit dans la population anglaise, déprimé, il se suicide en août 1822, en se tranchant la gorge.
B. : Antoine D’ ARJUZON, Castlereagh, ou le défi de l’Europe, Paris, Tallandier,1995.


Cipriani, Franceschi ( 1773 – 1818) - Maître d’hôtel.
Plus connu dans la petit histoire sous le nom de Cipriani, il était entré au service des Bonaparte dès l’enfance quand orphelin il accomplissait de petits travaux pour Madame Letizia, tandis que Lucien lui apprenait à lire. On le retrouve ensuite intendant de Saliceti, protecteur du jeune officier Bonaparte, et mêlé à Naples à une officine de renseignements dont la victime est un officier britannique chargée de la défense de Capri, Hudson Lowe… Pendant un temps, Cipriani est à la tête d’une petite négoce de cabotage en méditerrané, puis il prend, en 1814, le chemin de l’île d’Elbe, où il sert en qualité d’intendant. Pendant les Cents-Jours, il est maître d’hôtel aux Tuileries et on lui attribue encore quelques missions assez secrètes en Italie, chez Murat peut-être, et au congrès de Vienne. Embarqué sur le Bellérophon puis sur le Northumberland, il va partager l’exil de son maître tandis que son fils et sa fille prennent du service à Rome chez le Cardinal Fesch et chez Madame Mère.
A Longwood, il est chargé du ravitaillement, mais c’est peu quand on a dans le sang, selon le mot de Montholon, « toutes les qualités nécessaires à un ministre de la Police ». Alors il adjoindra l’espionnage à l’intendance au grand déplaisir de la Maison, « Sa Majesté nous donnerait tous pour Cipriani », fulmine souvent Gourgaud. Il est vrai, que secret mais vantard d’après boire, insolent et fureteur, il sait faire parler et ne rentre jamais de Jamestown sans une récolte de nouvelles. Fut-il tenté de servir deux maîtres ? Une lettre de Londres de 1817, encourageait Hudson Lowe à lui manifester sa satisfaction, « pour lui montrer que sa bonne conduite n’est pas restée inaperçu et l’encourager à se conduire convenablement ».
Sa fin est aussi mystérieuse que son existence. En février 1818, il s’effondra en proie à de violentes douleurs abdominales, et les trois médecins appelés en consultation discutaient encore de son cas qu’il était au râle de la mort. Il fut enterré au cimetière de Plantation House sous un monument qui avait coûté à Napoléon 1391 francs, une somme considérable. Comme pour ajouter à l’énigme que pose cette existence, le tombeau a disparu et il ne reste donc rien du personnage si ce n’est une lettre du Grand Maréchal Bertrand au Cardinal Fesch faisant parvenir le pécule du mort, 8287 francs : « l’Empereur attend qu’il connaisse la fortune que laisse Cipriani qui parait avoir des fonds considérables placés à Gênes pour assurer un sort à ses deux enfants ».
Gilbert Martineau Dictionnaire Napoléon
Voyez également l'article sur la tombe de Cipriani.


Cockburn, sir Georges (1772 - 1853) - Amiral.
Il est désigné pour conduire Napoléon à Sainte-Hélène, à bord du HMS Northumberland. Dès son arrivée il inspecte l'île; il se réserve Plantation House et attribue Longwood à Napoléon. Il est gouverneur par intérim jusqu'à l'arrivée de Hudson Lowe, le 14 avril 1816. Ses rapports avec Napoléon sont corrects mais sans chaleur. Il quitte Sainte-Hélène sans visite d'adieu à Napoléon.



D

Doveton, Sir William Webber (1753 - 1843).
Sir William Webber Doveton a la particularité d'avoir été le seul « Saint » à avoir été adoubé. Descendant d'une famille de colons du XVIIème siècle, il est rentré au service de la Compagnie des Indes Orientales à Sainte-Hélène en tant que simple secrétaire puis s’est élevé pour devenir un des membres les plus influents du Conseil de l’île et le commandant très populaire des volontaires de Sainte-Hélène pendant les guerres napoléoniennes. Pour ses services, il a d’ailleurs reçu en 1810 un sabre d'honneur qui est de nos jours conservé dans le musée de la Heritage Society de Sainte-Hélène. Le naturaliste W.J. Burchell qui était aussi le botaniste de la compagnie sur l'île, a décrit de façon chaleureuse dans son journal intime les manières de Doveton. « Ce bon vieil homme est le meilleure insulaire qu’il m’a été donné de rencontrer et possède un cœur généreux. ». En 1818, il est allé en Angleterre pour recevoir son titre de chevalier des mains du Prince Régent au pavillon de Brighton (le 30 janvier 1819). La petite histoire raconte qu’arrivé à Londres, il rencontre une dame de sa connaissance dans une des rues encombrées et lui demande de reporter leur conversation à plus tard « jusqu'à ce que la procession ait passé » ! Doveton fait partie des habitants qui en raison de l'état de santé de Napoléon souhaitaient ouvertement son installation dans un site plus agréable. Le 4 octobre 1820, Napoléon et son entourage, ont rendu une visite inattendue à Sir William à sa maison, Mount Pleasant, tout près de Sandy Bay, prenant un repas froid préparé pour l'occasion. Ce fut un évènement remarqué car Napoléon rendait peu souvent visite aux Saints et prenait rarement ses repas avec des étrangers. De plus, il s’agira de la dernière sortie de Napoléon au delà des limites de Longwood House, sa demeure au cours de son exil (1815-1821). Doveton assiste aux obsèques de Napoléon et sera présent lors de l'exhumation. Il est mort à l'âge de quatre-vingt-dix ans en 1843. Sa petite-fille, Anna, est la mère de l'Amiral Sir Frederick Charles Doveton-Sturdee, victorieux à la bataille des Malouines en 1914..


Darling, Andrew (1784 - 1841).
Darling était tapissier à Sainte-Hélène. Il s'occupait du mobilier et de l'équipement de Napoléon à Longwood (ancienne et nouvelle maison). C'est lui qui s'occupe de résoudre tous les problèmes pratiques d'aménagement et d'entretien.
Il est chargé de tendre de noir la chambre funèbre, de fabriquer les cercueils, de préparer le char funèbre, de fermer les cercueils. Il participe aux travaux d'exhumation.
Voyez des extraits de son journal



E

Eugène de Beauharnais - Paris 3 septembre 1781 - Munich 21 février 1824
Eugène est le fis du général Alexandre de Beauharnais et de Joséphine Tascher de la Pagerie.


F

Fouché, Joseph (Le Pellerin, 21/5/1759 - Trieste, 26/12/1820), duc d'Otrante.
Ministre de la Police.


G

Gourgaud, Gaspard (1783-1852), général.
Officier d'artillerie, il participe à la plupart des campagnes de la Grande Armée.
Il n'accompagne pas Napoléon à l'île d'Elbe.
Garde du corps de Louis XVIII pendant la Première Restauration, il se rallie à Napoléon aux Cent-Jours.
Le 21 juin 1815 il est nommé général de brigade et aide de camp de l'Empereur qu'il accompagne à l'île d'Aix et ensuite à Sainte-Hélène.



Gunning, John (1774-1863).
Principal Medical Officer du 1er corps de Wellington, le docteur Gunning fut responsable de l'hôpital de campagne britannique à la ferme de Mont-Saint-Jean, qui vit défiler des milliers de blessés. Gunning y pratiqua notamment l’amputation du bras droit de Lord Fitzroy Somerset, secrétaire de Wellington. Tous les textes sont unanimes à vanter le courage et le dévouement de Gunning et de ses chirurgiens.



H

Holland, Henry Richard Fox (1773 - 1840) - Comte, hommme politique.
Il est le chef du parti whig pendant la captivité de Napoléon. Pendant la révolution française et l'Empire, les Fox sont d'ardents partisans d'une réconciliation entre la France et l'Angleterre. Pendant la paix d'Amiens, Charles Fox et Lord Holland, séjournant à Paris, entretiennent d'excellents contacts avec le Premier Consul.
Dès que lord Holland et son épouse apprennent que Napoléon se trouve à bord du Bellerophon, ils mobilisent leurs amis pour que l'habeas corpus lui soit appliqué et qu'il puisse résider en Angleterre sous la protection de ses lois. Leurs démarches échouent, tout comme leurs manoeuvres pour mettre Hudson Lowe dans de bonnes dispositions vis à vis de son prisonnier.
Toutes les nouvelles en provenance de Longwood, par les voies le plus diverses, sont centralisées à Holland House et diffusées via le Morning Chronicle, organe du parti whig. Ainsi, la population anglaise est bien mieux informée de la vie de l'Empereur captif que le peuple français. Au Parlement, lord Holland multiplie les interventions en faveur de Napoléon, soulignant que sa détention est illégale.
En 1830, lord Holland devient ministre dans le gouvernement whig. Brillant orateur, il est le porte-parole des idées libérales. Il meurt l'année du Retour des Cendres.



Hortense de Beauharnais - Paris, 10 avril 1783 - Erenenberg, 5 octobre 1837.
Hortense est la fille du général Alexandre de Beauharnais et de Joséphine Tascher de la Pagerie.


I

J

William Janisch arriva à Sainte-Hélène en même temps que le gouverneur Hudson Lowe le 16 avril 1816. Il était un des employés de la Compagnie des Indes Orientales, la première « multinationale » du monde, et était envoyé comme jeune clerc attaché à l’intendant Ibbetson, celui-là même qui fut du voyage de Napoléon en exil à bord du Northumberland et laissa les croquis célèbres des français de sa suite. Une fois sur place, Janisch ne trouva pas vraiment d’emploi car la tâche d’Ibbetson n’était pas énorme. Son petit rôle était d’acheter le vin destiné à Longwood et d’acheter du grain pour l’île. Son maigre salaire était alors de 15 shillings par jour ainsi que de 60 sterlings par an pour le logement. La Compagnie suggéra de renvoyer Janisch en Angleterre. Mais Lowe, qui avait apprécié le jeune homme pendant sa traversée pour sa bonne perspicacité ainsi que ses qualités linguitisques, décida alors de l’employer dans son staff comme secrétaire personnel. C’était donc lui le vrai Secrétaire officiel du gouverneur. Mais, comme on le sait, Lowe employa plutôt le Major Gideon Gorrequer de façon non officielle car ce dernier avait une capacité de travail énorme et avait l’avantage (rare dans l’île) à maîtriser parfaitement le français. Donc Lowe était systématiquement, ou presque, accompagné de Gorrequer lors de chaque entretien avec Longwood. Gorrequer était frustré de sa position non officielle alors qu’il faisait en fait tout le travail de secrétaire, mais sans la reconnaissance de son supérieur Lowe. Le Major laissa donc des souvenirs amers dans son Journal contre le gouverneur et son « secrétaire » Janisch.
Pendant la captivité de Napoléon, Janisch n’eut jamais l’occasion de le voir. Au départ du gouverneur Lowe en juillet 1821, Janisch, en homme reconnaissant, lui écrivit qu’il allait « perdre non seulement un patron et un bienfaiteur mais un père »… Car Janisch décida de ne pas retourner en Angleterre et de rester dans l’île. La raison en était qu’il était amoureux de la fille du Major Seale, un notable du Conseil, et il l’épousa en juin 1823. Le couple eut un fils que Janisch dénomma… Hudson, en l’honneur de son bienfaiteur. Ce même Hudson Janisch devint bien plus tard un gouverneur de Sainte-Hélène et publia une chronique des documents officiels de l’île : « Extracts from the St Helena Records ».
La famille Seale se trouvait encore à Sainte-Hélène en 1840 car une de leurs filles fut une de celles qui confectionna le drapeau utilisé lors du départ de la Belle Poule. Gourgaud raconta notamment les soirées dansantes avec la fille Seale. En 1840, le Major Seale, beau-père de Janisch, était par ailleurs devenu le secrétaire colonial du gouverneur de Sainte-Hélène. C’est en cette capacité qu’il assista à l’exhumation. Et c’est certainement de sa propre bouche que Janisch se fit donner peu après les détails de cette exhumation et qu’il rendit dans un manuscrit qui donne une relation intéressante, vue par les Anglais sur place, de la mission et exhumation de 1840. Ce manuscrit était en la possession d’un autre fils de Janisch, Ralph, qui devint Magistrat de la Police de Sainte-Hélène dans les années 1850. Il remit ce manuscrit à Lockwood en 1852 et ce dernier en donna une publication.
Le témoignage de Janisch est un document plutôt rare et je vous en donne l’extrait relatif à l’ouverture des cercueils de Napoléon.
(Albertuk)


Jérôme Bonaparte roi de Westphalie.
Ajaccio, 15 novembre 1784 - Massy, Essonne, 24 juin 1860.


Joseph Bonaparte roi de Naples puis d'Espagne.
Ajaccio, 7 janvier 1768 - Florence, 28 juillet 1844.


Josephine Marie-Josèphe-Rose Tascher de la Pagerie.
Trois Ilets, Martinique, 23 juin 1763 - La Malmaison, 29 mai 1814.


K

L

Las Cases, Emmanuel Dieudonné Marie Joseph, comte de, mémorialiste.
Manoir de Las Cases, Haute-Garonne, 21 juin 1766 - Paris, 15 mai 1842.


Leslie, Sir John (1766 - 1832) - Physicien et mathématicien écossais.
Né à Largo, Fife en 1766; mort à Coates, près de Largo en 1832. Professeur de mathématiques à l'université d'Edimbourg (1804), il y succéda en 1819 à Playfair comme professeur de philosophie naturelle. Leslie est surtout connu pour son thermomètre différentiel. On lui doit aussi un hygromètre, un photomètre et un procédé d'obtention de glace artificielle.


Lowe, Sir Hudson (1769 - 1844) - Geôlier de Napoléon à Sainte-Hélène.



Louis Bonaparte, roi de Hollande.
Ajaccio, 2 septembre 1778 - Livournne, 25 juillet 1846.


Lucien Bonaparte, Prince de Canino.
Ajaccio, 21 mai 1775 - Viterbe, 29 juin 1840.


M

Maria-Laetizia Bonaparte, Madame Mère.
Ajaccio, 24 août 1749 - Rome, 2 février 1836.


Marie-Anne Bonaparte, dite Elisa, princesse de Lucques et de Piombino, grande-duchesse de Toscane.
Ajaccio, 3 janvier 1777 - Villa Vicentina, 7 août 1820.


Marie-Annonciade Bonaparte, dite Caroline, reine des Deux-Siciles.
Ajaccio, 25 mars 1782 - Florence, 18 mai 1839.


Marie-Louise, impératrice.
Vienne, 12 décembre 1791 - Vienne, 18 décembre 1847.
Fille de l'Empereur d'Autriche, elle épouse Napoléon le 11 mars 1810, en gage de réconciliation entre la France et l'Autriche.


Marie-Paulette Bonaparte, dite Pauline, princesse Borghese.
Ajaccio, 20 octobre 1780 - Florence, 9 juin 1825.


Millington, Abraham - Armurier.
Il est appelé à Longwood pour souder les cercueils métalliques de l'Empereur (7 mai 1821). Il publie un compte rendu de cette opération en 1838, dans la Military Gazette.



Montholon-Sémonville, Charles Tristan, comte de
1783, 1853. Accompagne l'Empereur à Sainte-Hélène.


N

Napoléon (1769 - 1821) - Empereur des Français.
Napoléon est devenu l'empereur des Français le 18 mai 1804.
Le 30 juin 1816, il s'exclame: "Quel roman que ma vie!"



Napoléon II L'Aiglon.
Paris, 20 mars 1811 - Vienne, 22 juillet 1832.
Napoléon-François-Charles-Joseph Bonaparte, fils de Napoléon 1er et de Marie-Louise, reçoit à sa naissance le titre de Roi de Rome.


O

P

Pons de l'Hérault, André Pons, dit - Sète (Hérault), 11 juin 1772 - Paris, 3 mars 1853
Fils d'aubergiste, révolutionnaire, il fait de la prison pour avoir soutenu jusqu'au bout Robespierre. Il se distingue en Italie.
Il s'oppose au coup d'état du 18 brumaire, est mis en disgrâce, mais grâce à des appuis, obtient l'administration des mines de fer de l'île d'Elbe.
Lorsque Napoléon arrive à l'Elbe, les rapports entre les deux hommes sont tendus, mais ensuite ils s'apprécient à tel point que Pons suit Napoléon lors de son retour en France et tente même de le suivre à Sainte-Hélène.
Au moment de la Restauration, il erre en Europe et ne rentre en France qu'en 1821.
Il s'oppose naturellement au coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, comme il l'avait fait cinquante ans plus tôt pour celui de son oncle.
Il publie ses "souvenirs et anecdotes de l'île d'Elbe" sur le séjour de Napoléon de mai 1814 à février 1815.


Une gravure (recto et verso) envoyée par PONS à POGGI di Talavo,
commissaire de police à l'île d'Elbe pendant le séjour impérial.



Q

R

Sir Thomas Reade - 1785 - 1849, lieutenant-colonel.
Thomas Reade était né à Congleton dans le nord de l'Angleterre le 1er septembre 1782. Fils unique, son père était médecin et sa mère était née Lowe... bien qu'il n'y ait eu aucun lien connu avec Hudson Lowe. Thomas est devenu orphelin à 12 ans après la mort de sa mère en 1785 et celle de son père en 1794. A 16 ans, il s'enfuit de sa famille au sein de laquelle il avait été gardé depuis le décès de son père et s'engage dans l'armée en 1799. Il a ainsi été de service dans plusieurs campagnes comme celle de Hollande, d'Egypte, dans la guerre d'Espagne, dans le théâtre méditerranéen (il y rencontrera Hudson Lowe), et même l'Amérique. En 1815, il se trouvait au staff de Wellington, comme Hudson Lowe, mais Wellington les a tous deux renvoyés juste avant le début de la campagne de Waterloo. Ainsi Reade et Lowe se sont retrouvés en poste en Méditerranée lors de cette campagne. Puis Lowe choisit Reade pour l'accompagner dans la mission de Sainte-Hélène.
Reade arrive à Sainte-Hélène le 14 avril 1816. Il pousse son chef, Hudson Lowe, à appliquer avec plus de rigueur les consignes de Lord Bathurst. Cependant, il entretient avec Bertrand ou Montholon, pour régler les problèmes de la vie pratique à Longwood, des rapports froids mais corrects, car il ne s'emporte pas comme le gouverneur. Il ne rencontre Napoléon que les 17 avril, 27 mai et 4 octobre 1816. Il assiste à l'autopsie du 6 mai 1821 et en fait un récit destiné à son supérieur. Il quitte Sainte-Hélène le 12 juillet 1821.
Après Sainte-Hélène, il semble que Thomas Reade était mal venu auprès des officiers, compte tenu que la campagne anti-Lowe faisait alors rage notamment à cause des publications du docteur O'Meara. Thomas Reade était aussi impopulaire. Aussi il décide de quitter l'armée en demi-solde et de rentrer à Congleton sa ville natale. Il est toujours resté quelqu'un de très secret et peu communicant. De sa mission à Sainte Hélène, il avait rapporté beaucoup de petits souvenirs qu'il distribua à ses cousins une fois de retour. La légende familiale dit que ces cadeaux venaient de Napoléon lui-même !!! Comme si l'empereur avait entretenu des quelconques rapports amicaux avec le sbire de Hudson Lowe !
En 1824 il s'est marié avec Agnès Clogg de Manchester. Il a ensuite été promu pour un poste de consul général à Tunis. Toute sa carrière, et celles de ses enfants, se déroule ensuite en Afrique du Nord. Thomas Reade est devenu proche du Bey de Tunis et on lui attribue le fait que l'esclavage a été alors aboli en Tunisie grâce à ses efforts auprès du Bey. Sur ce point, il a copié Hudson Lowe qui avait forcé la main des colons de Sainte-Hélène pour leur faire abandonner l'esclavage. Thomas Reade est mort en 1849 et a reçu des funérailles officielles par le Bey de Tunis. Sa tombe se trouve à Tunis mais un mémorial a été placé dans l'église de Congleton en son honneur. Lors de son mandat à Tunis, il a fait envoyer un grand nombre de spécimens archéologiques (Carthage) et zoologiques aux musées de Londres.
Avec Agnès, il a eu 10 enfants. La plupart d'entre eux ont fait carrière en dehors de l'Angleterre. Sa veuve, après un bref retour en Angleterre, s'est établie à Tanger auprès d'une de ses filles, Frances, restée jeune fille. Il y est décédée et enterrée.
Thomas Reade n'a laissé aucun manuscrit ou mémoire de sa carrière, notamment de son rôle à Sainte-Hélène.
Merci à Albertuk qui a pris contact avec un descendant d'un des cousins de Reade.


S

Santini, Jean Noël (1790 - 1862) - Huissier.
Jeune Corse, il s'engage à 14 ans comme tambour. Il devient courrier de la maison impériale. A l'île d'Elbe, il est nommé gardien du portefeuille. A Sainte-Hélène il est chasseur, braconnier, tailleur, coiffeur.
Face au conflit entre le gouverneur et Napoléon, il décide de se mettre en embuscade pour abattre Hudson Lowe. Mais il en parle à son compatriote Cipriani qui en avise Napoléon. Quand en 1816 Lowe exige le départ de trois domestiques, Santini est sur la liste. Il part avec un texte de protestation cousu dans la doublure de son habit. Dès son arrivée à Londres, il diffuse ce texte.
Il se retire ensuite dans son village corse où il apprend la mort de l'Empereur. Il apprend également qu'il est sur le testament de l'Empereur.
Au début du Second Empire Napoléon III le nomme gardien au Tombeau des Invalides. Avant de mourir, il a la satisfaction de voir Napoléon reposer définitivement dans le Tombeau de porphyre.



T

Talleyrand-Périgord, Charles-Maurice de - (Paris, 2 février 1754 - Paris, 17 mai 1838) Prince de Bénévent.
Boiteux après un accident et inapte à l'armée à laquelle il était destiné, il se rabat sur l'Eglise puis retourne à l'état laïc dès janvier 1791. Il entame alors une carrière diplomatique.
Voyez la biographie très complète par Thinap.



Toby - Jardinier des Balcombe.
Esclave malais très âgé, employé aux Briars depuis plus de quarante ans. Napoléon se distrait en l'observant à son travail et tente de communiquer avec lui. Toby est immédiatement séduit par ce « bon gentleman » qui le traite comme il ne l'a jamais été. Il cueille pour lui les plus beaux fruits du jardin. Napoléon proposera de faire affranchir Toby mais il se heurtera au refus du Conseil de l'île craignant de créer un précédent. Il n'empêche que le brave Toby est entré pour l'éternité dans la légende napoléonienne.
S. : E. de LAS CASES, Mémorial de Sainte-Hélène ou journal où se trouve consigné jour par jour tout ce qu'a dit et fait Napoléon durant dix-huit mois, du 20 juin 1815 au 25 novembre 1816, 1823.



U

V

W

Walewska, Marie Laczynska (1789 - 1817) - Comtesse.


Wilks, Mark (1760 - 1831) - Colonel.
Il a une parfaite éducation et une grande culture. Il est nommé gouverneur de Sainte-Hélène en avril 1813. Il accueille Napoléon et l'amiral Cockburn en octobre 1815 et apprend alors le changement de statut de l'île et son remplacement par Cockburn. Wilks est longuement reçu par Napoléon le 12/12/15, le 20/01/16 et le 20/4, à la veille de son départ. Wellington a écrit: "Si le colonel Wilks avait conservé son poste, l'histoire de la captivité aurait été écrite d'une manière toute différente."



X

Y

Z



La plupart des indications biographiques proviennent du dictionnaire historique de Sainte-Hélène de Jacques Macé, dans lequel vous trouverez de plus amples détails sur les personnes dont question ici.




Les acteurs - Les militaires - Les civils - Les contemporains.




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